Soleil rouge
De deux choses lune
l’autre c’est le soleil
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Jacques Prévert (1900-1977)
De deux choses lune
l’autre c’est le soleil
les pauvres les travailleurs ne voient pas ces choses
leur soleil c’est la soif la poussière la sueur le goudron
et s’ils travaillent en plein soleil le travail leur cache le soleil
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Mais un jour le vrai soleil viendra
Un vrai soleil dur qui réveillera le paysage trop mou
Et les travailleurs sortiront
Ils verront alors le soleil
Le vrai, le dur, le rouge soleil de la révolution
Et ils se compteront
Et ils se comprendront
Et ils verront leur nombre
Et ils regarderont l’ombre et ils riront
Et ils s’avanceront
Une dernière fois le capital voudra les empêcher de rire
Ils le tueront
Et ils l’enterreront dans la terre sous le paysage de misère et le paysage de misère de profits de poussières et de charbon
Ils le brûleront ils le raseront et ils en fabriqueront un autre en chantant
Un paysage tout nouveau tout beau
Un vrai paysage tout vivant
Ils feront beaucoup de choses avec le soleil
Et même ils changeront l’hiver en printemps.
Je propose à Christian ROUPIOZ de prendre le relais
Un grand poète que Prévert le bien nommé, et engagé en prime.
Ici bien évidemment il a toute sa place pour l’hommage ainsi rendu.
A contrario que dire de se pauvre Christian qui, pris dans la fourchette, ne peut faire autrement que de tomber… dans le panneau ?!
Un truc à voir tout rouge…
Mais peut-être va-t-il nous proposer du hors piste ?