A chacun sa voie

« Le mystère crée l’émerveillement et l’émerveillement est à la base du désir de compréhension de l’homme»

Neil Armstrong

Photo de présentation : Yvelise

Hybride ! Une formulation d’actualité pour un thème mélangeant sorties individuelles et collectives… tout au long d’un été propice à la photo nocturne.

Mais avant, par tradition, Séléné qui commence.

Perles de lune sur fond de velours noir parfois à peine entachée d’une écharpe de brume tantôt crêpe au beurre, tantôt prenant ses quartiers drapée de quelques volutes nuageuses ou gemme lumineuse dans une nasse de bambou.

Telle une mécanique céleste, à quelques 27 000 années-lumière de notre centre galactique, notre système solaire se cache parmi les 200 milliards d’étoiles qui composent notre voie lactée. Le JWST, lui à seulement 1 500 000 km (une peccadille) de notre planète Terre stationne au point de Lagrange L2 et nous rapproche de l’infini et des galaxies…

Plus près, beaucoup plus près, sur le plancher des vaches et dans le grand cirque de la vie, les clowns stratosphériques que nous sommes, pantins un peu désarticulés, ne peuvent que lever les yeux sur cette piste aux étoiles. Les vraies stars sont bien là haut, plus ou moins brillantes selon leur magnitude, à contempler notre petitesse (dixit Olivier).

Plusieurs sorties sont nécessaires pour capter la splendeur de la voie lactée et diversifier paysages et présentation mais également afin de tester différentes options de prises de vue (focale/ouverture/sensibilité) selon la météo (luminosité), l’heure, le matériel disponible sur les différents  spots :

Marigny (Sud Deux-Sèvres, sortie collective Olivier, Michel R, Philippe G.), essais de light painting avec frontale.

Pour royale qu’elle soit, elle sait aussi être discrète allant même à se faire un brin mystérieuse ! Quelquefois faut-il faire preuve de pugnacité et de patience pour l’apercevoir lorsqu’elle se dérobe à notre regard ou joue à cache-cache avec les nuages. Nous reste alors le choix de l’écrin dans lequel nous souhaitons la mettre en valeur, à nous de nous adapter aux conditions  qu’elle nous impose.

Clavé (plan d’eau de la Touche Poupard) 

Vous remarquerez dans le fond, à la limite de la ligne de flottaison, l’effet “mirage”… Alors, ouvrir la voie aux rêves, est-ce voir briller les étoiles dans les yeux de qui les contemplent ?

Plan d’eau de Verruyes

Pleine lune et voie lactée (compilation) entamant de concert une sarabande majestueuse agrémentée d’un éclairage latéral inopiné.

L’Ortogne

Sur la seconde prise, vous remarquerez l’extrême brillance de ce qui n’est pourtant que le premier quartier lunaire masquant graduellement la Voie Lactée mais conférant à l’image une luminosité particulière.

Château de Cherveux 

En façade Nord bien évidemment pour capter les premières lueurs plein Sud.

Citadelle de Parthenay et tour St Jacques 

Pour la tour St Jacques, il m’a fallu jongler avec les évènements pas particulièrement propices mais, quand même, avec un éclairage “compostellien”…

Ile de Ré, plage de La Grange et Abbaye des Châteliers (sortie collective Yvelise, Michel R, Philippe G.)

Une pollution lumineuse tangible sur les prises avec l’ile d’Oléron et son phare comme horizon.

Éoliennes des Fossés et Côte Belet (sortie collective Yvelise, Michel R, Philippe G.).

Cette série met également en relief la pollution lumineuse permanente…

quand bien même cette dernière n’est quelquefois pas toujours évidente au premier regard (Côte Belet notamment).

Perso quelle que soit l’heure, le lieu, la situation, les beautés que la nature nous propose me laissent sans voix.

Consummatum est ! Il est communément admis d’aborder la VL par sa face Sud, aussi transgressons les codes et escaladons en la face Nord, visuellement parlant bien entendu et le tout en étant complètement à l’Ouest… tout aussi belle et déroutante, ça vous branche ?

Et  comment, sur un pareil sujet, ne pas partager ce cliché de Jeremy Perez pris en Arizona ou l’on voit une fusée Falcon de la société SpaceX perforer l’ionosphère transformant les jets de gaz en plasma et créant l’illusion d’une aurore boréale venant fusionner avec la base de la Voie lactée

https://www.techno-science.net/actualite/ciel-saigne-apres-qu-fusee-falcon-spacex-ait-troue-haute-atmosphere-N23520.html

Avec une telle image, vous comprenez pourquoi, lorsque  nous ne sommes pas dans la lune, nous avons souvent la tête dans les étoiles ?

Et plus près de nous me direz-vous ?

Constellations, étoiles filantes, météores zèbrent notre ciel nocturne, mais sur terre ce n’est pas mal non plus, les étoiles filent aussi sur l’autoroute du soleil.

Quant au fait de ne pas avoir encore rencontré à ce jour une civilisation extra terrestre malgré les moyens scientifiques déployés (écoutes, radio télescopes, observatoires,…)  je partage la réponse d’Arthur C. Clarke

“Je suis sûr que l’univers est plein de vie intelligente. Elle a juste été trop intelligente pour venir ici. “

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5 Comments

  1. Alors la je dis bravo, franchement vos résultats me laisse sans voix(e?). Il va falloir que je refasse des essais….

    Par contre le light painting à la frontale? Vu le trait de lumière il y en a qui ont du avoir un sacré torticolis le lendemain…

    • Ben pourquoi crois-tu que je consulte encore et toujours mon ostéo ???
      Quant à Olivier et Michel, eux ont carrément perdu la boule !
      Finalement, je crois que t’as raison, c’est plus de notre âge ce genre de sport, faut pas avoir la lumière à tous les étages c’est sûr…

    • Bonjour Christian,
      Merci de t’intéresser ainsi à nos bien modestes productions au regard de ce qui se fait ailleurs.
      Les pré requis à ta question :
      1 – Qu’il y est des secrets de fabrication, tu repasseras… juste qu’il n’y en a pas !!!
      2 – En parler en réunion, oui bien sûr encore faudra t-il que l’on y soit, sur les prochaines prévues ; pas sûr pour moi mais voir au besoin avec Yvelise, Olivier et Michel R.
      Après côté technique et matos :
      1 – Avoir bon pied, bon œil (sic) ;
      2 – focales utilisées lors des PDV : 8mm/14mm/15mm/24mm/50mm ;
      3 – Réglages de l’appareil : Viseur occulté/PDV à l’écran miroir relevé/retardateur/télécommande/ouverture de 2,5 -2,8 et + selon photographe et matériel/MAP manuelle à l’infini (attention réglage différent selon les optiques, effectuer des essais préalables)/sensibilité de 800 à 3200 iso selon situation et luminosité ambiante).
      4 – du travail de post-traitement bien entendu en débruitage surtout et réglages habituels sous Lightroom ou autre selon préférences de chacun.
      Tout est dit, enfin presque…
      Une seule règle : savoir s’adapter sur le terrain aux conditions qui ne sont pas toujours celles que l’on attend.

  2. Merci Philippe pour cet article intense, qui donne envie de poursuivre cette quête.
    Un sujet passionnant et passionné. A refaire bien entendu.
    Il est tout à fait possible d’en parler an réunion. Cependant, je ne serai pas présente le 29 septembre, festival des vendanges oblige.

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