« Il semble que le génie des peuples, comme celui des individus, soit d’être, avant tout, sensuel. Toutes les villes qui ont régné sur le monde : Babylone, Alexandrie, Athènes, Rome, Venise, Paris, ont été, par une loi générale, d’autant plus licencieuses qu’elles étaient plus puissantes, comme si leur dissolution était nécessaire à leur splendeur.»
Pierre Louÿs
Pour fabuleux qu’ils aient pu être, nous ne pouvons que supposer la magnificence que dégageaient les jardins soi-disant suspendus de Babylone tant vantés par les écrits des auteurs de l’antiquité.
Alors, quelques 2600 après et en deux images, imaginons des jardins « naturels » autour de la puissante cité où se seraient mélangés plantes de printemps et plantes d’été avec les flamboyances contrastées des couleurs automnales puis la décadence propre à chaque civilisation où la nature a repris, de plein droit, sa marche en avant en ne laissant que le pâle souvenir de la mégalopole aujourd’hui « presque » disparue.
Et ne serait-ce pas là et à l’instant même où s’estompe la création de l’homme que le jardin devient véritablement extraordinaire ?
Et si, si…. Nous nous rapprochions de notre époque, celle du 20e siècle avec le “fou chantant” !
« C’est un jardin extraordinaire », inspiré de la chanson de Charles Trenet en 1957, paroles et musiques.
Je vous présente ma création dans laquelle vous pouvez voir des canards « qui parlent anglais », des statues qui n’attendent que la nuit pour « aller danser », des touristes dans leur autocar, loin de « noirs buildings ». Sans oublier une grenouille qui chante en saluant la lune « rose d’émotion », ni la « plus belle des filles » qui émut Trenet en lui déclarant « Vous me plaisez beaucoup j’aime les hommes dont les yeux brillent ».
A moins que l’entonnoir ne se resserre vers des créations tout aussi imaginaires que les précédentes en leur ajoutant un clin d’œil, une pointe d’humour, en s’adaptant au temps et à la saison, celle des fêtes pascales !
Un singe qui admire un coquelicot, qui tente en le reniflant de se souvenir de son odeur. Inhabituel non ? rafraîchissant ! oui.
Bien que le jardin extraordinaire conserve tout son mystère aux yeux des profanes, il diffère selon chacun, de l’envol lyrique à l’imaginaire débridé en passant parfois à la bizarrerie qui déclenche une franche rigolade. Il peut également devenir sage et calme, coloré et secret où les joies simples nourrissent le bonheur d’Être !
Aller loin, s’évader et partir à la découverte de contrées aux antipodes pour s’enthousiasmer de magnifiques jardins, déclarés au cœur extraordinaires, parce que très différents de l’ordinaire. Un pur moment de nature ! Et vous, quel est votre jardin extraordinaire ? comment est-il ?
Une belle collection de créations. Des fruits d’imaginaires fertiles !
Encore des invitations au “voyage”.
Il parait qu’en le disant avec des fleurs, ça passe de suite mieux…